Des nouvelles façons d’acheter sur Internet

Comme plus de 27 millions de Français, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à dis- tance (Fevad), vous avez certainement déjà acheté un bien de consommation en ligne auprès des 81900 sites commerciaux actifs en 2010 sur le Web français. Selon toute probabilité, cela s’est plutôt bien passé. Mais avez-vous testé ces nouvelles façons d’acheter (et de vendre) qui font fureur sur la Toile? Par exemple, les achats groupés: sur la lancée de l’américain Groupon (contraction de « group» et de « coupon »), qui s’est payé le luxe de refuser une offre de rachat de Google à 6 milliards de dollars, des dizaines de sites ont essaimé à travers le monde – citons pour la France, Kgbdeals, Groupolitan, ClubDeal, etc. Le principe: Groupon centralise des offres promotionnelles, classées par villes, qui ne sont validées que lorsqu’un certain nombre d’acheteurs les ont acceptées. À la clé : des réductions de prix de 50 % ou plus sur un repas pour deux personnes dans le nouveau restaurant du coin, sur une séance de massage, pour quelques tours de circuits en Ferrari, ou encore sur des services présents sur la Toile tels que le développement de photos ou l’impression de cartes de visite. Pour se faire une place sur un Web commerçant qui frôle la saturation, d’autres sites misent sur des modèles plus originaux, notamment à base d’enchères. Mais pas celles pratiquées par eBay. Sur Enchere VIP, c’est l’enchère unique la plus basse qui remporte l’objet. Smartclic ou ehHop! remettent, quant à eux, au goût du jour l’enchère au centime: à chaque nouvelle offre (par incrément de 1 centime), un compteur de temps (généralement une quinzaine de secondes) redémarre à zéro. Dans tous les cas, les enchères finales sont ridiculement basses. L’astuce? Faire payer pour enchérir. Le site ne se rémunère donc pas sur la vente du produit, mais sur l’activité des acheteurs potentiels.
Que vous optiez pour ce modèle économique ou pour les plus classiques – boutiques en ligne, places de marché, ventes privées -, il est impératif de connaître le prix réel des produits que vous convoitez. Sur le Web, c’est comme dans la « vraie vie », les pseudo-rabais sont légion: il suffit d’augmenter artificiellement le tarif d’un bien pour afficher fièrement un -50%, aussi attractif qu’illusoire. Une pratique facilitée par la différence entre le prix « officiel» communiqué par la marque, et le « street priee» pratiqué en réalité par le circuit de distribution. Pour connaître ce dernier, les comparateurs de prix s’avèrent efficaces: ils scrutent le Web marchand quasiment en temps réel pour recenser les prix pratiqués sur la Toile. Attention néanmoins: les résultats en tête de page ne sont pas forcément les plus attractifs, mais découlent d’accords commerciaux réalisés entre le comparateur et certains commerçants en ligne. Et aucun comparateur n’est exhaustif: mieux vaut en visiter plusieurs pour ne pas rater la bonne affaire.
La sécurité des paiements électroniques
Évidemment. vous ne risquez quasiment rien sur les sites ayant pignon sur Web depuis plusieurs années – si ce n’est la présence d’un spyware infectant votre ordinateur. Mais dans certains cas, confier les références de sa carte bancaire à un nouveau commerçant en ligne peut légitimement inqLiéter. Dans ce cas, renseignez-vous auprès de votre banque sur la possibilité d’obtenir un numéro de carte à usage unique – par exemple, les possesseurs d’une carte Visa émise par une demi-douzaine de banques pourront utiliser le service e-Carte Bleue. Sinon, le service Paypal (propriété d’eBay) est de plus en plus répandu auprès des vendeurs: lui aussi permet de ne pas divulguer votre numéro de carte et il offre, depuis peu, une garantie « Livré ou remboursé» (attention toutefois, pour en profiter la procédure est très contraignante).
Enfin, en cas de fraude à la carte bancaire sur le Net, sachez que votre banquier est tenu de vous rembourser toute somme abusivement débitée, ainsi que les éventuels frais bancaires ponctionnés à l’occasion.